DIRECTION ARTISTIQUE
Pourquoi “Les Étoiles du Classique” ?
Il y a plusieurs sens derrière ce nom. Les étoiles, ce sont celles de la nuit d’été qui rappellent que les concerts se déroulent en plein air, mais ces étoiles, ce sont aussi ces jeunes talents de la musique classique qui sont conviés. C’est aussi un clin d’œil à la danse.
“Classique”, parce que c’est le mot qui permet le plus facilement d’identifier la musique qu’on y donnera, pourvu que ce choix ne soit pas perçu comme délimitant une frontière stylistique fermée mais bien au contraire comme un lien de rencontre qui pourra également accueillir d’autres styles musicaux.
Quels musiciens voulez-vous inviter ?
Notre philosophie est de réunir de nouveaux talents, pas seulement pour leurs qualités artistiques mais aussi pour leur sensibilité, leur générosité et leur envie de partager des moments d’échanges forts avec le public.
Ces artistes sont issus des meilleurs conservatoires nationaux ou internationaux et se sont déjà fait remarquer pour leurs qualités instrumentales et le prestige de leur parcours, mais aussi pour leurs qualités humaines.
Dans quelles directions pensez-vous développer le festival ?
Notre idée est que le festival soit d’abord un tremplin pour ces jeunes talents qui sont les grands artistes de demain. Nous essaierons de créer davantage de liens avec d’autres univers musicaux et d’inventer toujours plus de nouveaux formats de rencontre avec le public.
Quels liens souhaitez-vous créer avec le Conservatoire de Paris ?
Le Conservatoire de Paris est une institution quasi-sacrée avec plus de 200 ans d’histoire. Nous souhaitons aider les étudiants qui en sortent diplômés en leur offrant une certaine visibilité et en les accompagnant dans leur insertion professionnelle, qui n’est pas toujours un moment facile, surtout aujourd’hui.
C’est pourquoi nous accueillerons pour cette troisième édition, en partenariat avec le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP) et l’École Normale Cortot, 65 jeunes solistes et plus de 70 musiciens talentueux, étudiants et alumnis qui rejoindront l’orchestre des Jeunes d’Île-de-France (OJIF) pour un concert sous la baguette de Jean-Jacques Kantorow.
Parlez nous de votre initiative sur l’autisme ?
L’autisme est une cause qui me touche personnellement et depuis longtemps. Ma soeur en est atteinte. Je souhaite ouvrir les portes des concerts aux personnes souffrant de ce handicap pour qu’elles puissent profiter avec nous de la magie de la musique live parce qu’elle leur permet de s’épanouir, de communiquer et de partager des moments d’émotion avec les autres. Elles y ont droit comme tout le monde. La musique peut d’ailleurs être thérapeutique pour certains, au sens où elle est enveloppante, rassérénante, relaxante. C’est pourquoi nous accueillerons dans le public du Festival plus de 100 jeunes en situation d’autisme et leurs accompagnateurs. C’est aussi une façon de contribuer à la sensibilisation de tous au handicap en général, une cause à laquelle je suis évidemment très sensible.
Vous n’êtes pas seul sur ce projet ?
Ce projet n’aurait jamais pu voir le jour sans ma rencontre décisive avec Patrick Petit, grand mécène au Conservatoire National de Musique et de Danse de Paris. La complicité forte et le duo que nous formons à la tête du festival est assez inédite. Nous partageons une même vision et nous nous rejoignons sur les mêmes enjeux. Patrick Petit aide et soutien depuis longtemps beaucoup de jeunes artistes de grands talents à se lancer. Aujourd’hui, nombre d’entre eux jouent sur les plus grandes scènes du monde entier. Je pense qu’il devrait être un modèle et une inspiration pour beaucoup de personnes qui aimeraient aider la musique classique et défendre son avenir.
Dans le cadre de son mécénat au Conservatoire, j’ai pu être sélectionné pour réaliser mon premier enregistrement “Folk” il y a deux ans maintenant, sorti sous le label Mirare. Suite à cette première rencontre, Patrick m’a rejoint dans la préparation du festival que j’ai souhaité créer pour susciter une forme d’entraide entre jeunes artistes.
Je suis entouré sur ce projet par une merveilleuse équipe de 60 bénévoles, notamment au sein de l’association qui organise l’évènement mais aussi par la mairie de Saint Germain en Laye, qui a su nous faire confiance dans le lancement de ce projet.
Entretien avec Thomas Lefort,
violoniste et directeur artistique des Étoiles du Classique
Comment est né ce nouveau festival ?
Tout est parti de cette idée un peu folle : inviter de jeunes musiciens à un rendez-vous convivial en plein air, pour créer une interaction un peu différente par rapport aux programmations classiques et amener un public plus large aux concerts.
J’ai donc imaginé des concerts en plein air, détendus et chaleureux, des moments de rencontre et de poésie accessibles à tous, y compris sans connaissances musicales, pour tous les âges, quelque soit la situation sociale, pour que tout le monde prenne plaisir à nous rejoindre.